Réforme du lycée Réforme du Bac « Plan étudiants»
Alerte générale !
Pour la défense du Baccalauréat, premier grade universitaire
Pour la défense des postes, des disciplines et des statuts
Retrait du « plan étudiants »
Face à ces contre-réformes, résister ou accompagner
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Dans ce dossier, le SNFOLC vous fournit les informations pour mettre en discussion, au sein de votre établissement, la mobilisation contre le projet Blanquer de réforme du Bac, du lycée et de l’orientation post-bac. Le rapport Mathiot a été présenté le 24 janvier au ministre. Il remet en cause tous les fondements de l'école républicaine. Dans la droite ligne de la loi Peillon et du continuum Bac -3/Bac+3 c'est la consécration de l'autonomie tous azimuts, la casse des programmes nationaux disciplinaires, du caractère national du baccalauréat et des statuts des enseignants...
Jugez vous-mêmes.
Le « plan étudiants » est indissociable du projet de réforme du lycée, du Bac et de l’orientation vers l’enseignement supérieur. Il constitue une régression sans précédent. En attaquant la clé de voûte qu’est le Bac, diplôme national, anonyme et premier garde universitaire, il fait s’effondrer l’édifice de l'enseignement scolaire public de l'école primaire à la Terminale reposant sur l’enseignement disciplinaire, en particulier le lycée. Le rapport Mathiotsurle baccalauréat, deuxième phase du « plan étudiants » en est la preuve : il prévoit un lycée et un baccalauréat territorial et à la carte.
Cette réforme est incompatible avec le statut des enseignants, leur mission, leurs obligations de services. Ils n’y survivraient pas. De la même manière, le « plan étudiant » impose la sélection des bacheliers pour adapter la demande aux capacités d'accueil dans les filières universitaires qui se réduisent d'année en année. L'avenir des lycéens est menacé ainsi que celui des étudiants. Une réponse à la hauteur de l’attaque est nécessaire.
C’est pourquoi les fédérations FNEC-FP FO, FERC-CGT, FSU, SUD Education, SGL, Solidaires étudiant-e-s, UNEF, UNL appellent à la grève le 1er février. La FNEC-FP-FO a déposé un préavis de grève. Le SNFOLC invite les personnels à se réunir pour prendre position et préparer la mobilisation du 1er février.
La FNEC-FP-FO,reçue en audience le mardi 30 janvier
Elle a demandé au ministre quelles étaient ses intentions : s’agit-il de renforcer encore l’autonomie des établissements avec le choix des majeures et des mineures ? De détruire les horaires disciplinaires nationaux ? De supprimer la monovalence disciplinaire ? D’avoir le minimum d’heures d’enseignement dans le tronc commun ? De caler les majeures et les mineures sur les attendus universitaires locaux ? De mettre les disciplines en concurrence ? De supprimer massivement des postes ? D’annualiser le service des enseignants ? De supprimer les Psychologues de l’Education nationale ?
La méthode : une pseudo-consultation, une contre réforme à marche forcée La méthode employée par le ministère est la même que celle employée par le gouvernement sur les ordonnances Macron contre le Code du travail : le passage en force. La consultation permet uniquement au ministère d’identifier ses alliés et partisans. FO, auditionnée par la commission Mathiot, a dénoncé la recherche délibérée du ministère pour obtenir une caution syndicale à ses « propositions ». La commission voulait que FO dise « oui » au contrôle continu et à « l’individualisation des parcours ». La délégation a dit « non, maintien des épreuves nationales, ponctuelles, terminales et anonymes du baccalauréat. »
Le calendrier de la réforme confirme la méthode. Rarement une réforme bouleversant autant nos façons de travailler, nos missions, notre rapport aux élèves, n’aura été engagée aussi rapidement : second PP en Terminale désigné en décembre et changement en cours d’année des règles d’affectation dans le supérieur. Le ministre Blanquer dévoilera l’organisation de la réforme du lycée et du Baccalauréat le 14 février au conseil des ministres. Il s’agit, pour le ministre, de transformer les organisations syndicales en accompagnateurs de la ré- forme, au mépris des revendications des personnels. Dans les académies, les DHG sont dévoilées en lycée. Elles se traduisent par une baisse importante qui n’est pas liée à la démographie. Avant même la publication du rapport, alors que les « concertations » se poursuivent, les DHG anticipent la baisse d’heures d’enseignement qu’entrainerait la réforme.